Votre vie vous parle…à 20 km/heure !

« Si j’avais pu, si j’avais su, j’avais dû…je le savais dans le fond »
Combien de fois par jour j’entends ces mots qui finissent souvent par faire des maux. Prenez, là tout de suite, un petit temps d’arrêt. Inspirez et expirez profondément 5 fois. Gonflez plutôt le ventre que le thorax et expirez en rentrant le plus possible votre ventre, comme si vous vouliez toucher votre colonne vertébrale avec votre nombril. Mmm, avouez que c’est un moyen simple de vous faire du bien.
Le rythme de vie effréné dans lequel nous acceptons de vivre nous prive souvent de petits moments essentiels d’arrêt avec soi. Les gens attribuent de plus en plus au temps et à la fatigue le pouvoir de justifier cette difficulté à s’arrêter. Toutes les excuses semblent bonnes pour procrastiner un moment « zen » Imaginez, même les enfants du primaire mentionnent maintenant qu’ils n’ont plus le temps de s’arrêter parce qu’ils ont trop de choses à faire. Bien sûr, la fatigue, les difficultés de sommeil les gagnent rapidement.
Depuis la nuit des temps, les moments d’arrêt ont toujours fait du bien. La plupart de ceux et celles qui en font l’expérience en retirent de grands bienfaits.
Pourquoi semble-t-il si difficile à un être humain de se calmer le pompon? Attendez-vous que la soupape saute, que la maladie vienne vous visiter? Avez-vous besoin d’une raison socialement acceptable pour vous détruire à petit feu comme l’épuisement professionnel.

Pour votre information, il y une dizaine d’années, les gens frappés par une grave maladie se prenaient en main pour changer les choses. Modification des habitudes de vie, de l’alimentation, de l’attitude, etc. Aujourd’hui, même devant des pronostics négatifs, une certaine léthargie amène les gens dans une passivité inquiétante, une résignation dangereuse.
Si un choc tel que d’apprendre l’apparition d’un cancer n’est plus suffisant pour mobiliser une personne à modifier sa vie pour maximiser ses chances de santé, qu’est-ce qui peut l’être? Quand l’infarctus, si douloureux soit-t-il, n’apporte finalement aucune modification comportementale, qu’avons-nous besoin pour comprendre et agir?

Dans le calme d’une pièce, à l’écoute d’une douce musique, à la vue d’un coucher de soleil, à lors d’un massage, devant un feu de foyer…les occasions sont multiples. Il n’appartient qu’à vous de faire quelques efforts pour goûter, à votre façon, aux multiples avantages de petits moments d’arrêt.
Si vous êtes au bureau, trouvez-vous des objets symbolisant l’arrêt, prenez simplement quelques secondes pour les contempler en vous laissant aller aux belles images qui montent en vous. À la maison, cultivez des moments de silence, arrêtez-vous ne serait-ce que quelques minutes. Baissez votre vitesse de croisière. En baissant votre vitesse de 100km/h à 20 km/h vous constaterez que plusieurs de vos questions se trouveront réponses elles-mêmes et vous prendrez de bien meilleures décisions personnelles et professionnelles.
En thérapie, coaching ou formation, je suis toujours surpris de l’efficacité des moments d’arrêt. La plupart de vos réponses ont besoin d’un ralentissement du rythme de vie quotidien pour s’ouvrir à vous. Faites des efforts et créez, à votre façon, des moments où vous pourrez baisser votre rythme et accéder à votre propre monde de ressources internes.
Voici donc un moyen simple, n’est-ce pas!

Pour les poules et poulets pas de tête de ce monde qui s’étourdissent en meublant chaque milliseconde de leur vie de douleur ou de plaisir, je suggère l’adoption des temps d’arrêt quotidiens. Après un sevrage qui risque d’être exigeant, vous constaterez rapidement les bienfaits profonds et durables du temps d’arrêt.

Les gens qui s’arrêtent sont beaucoup moins confrontés à l’amertume des mauvaises décisions. À l’inverse ceux et celles qui fuient l’arrêt sont souvent confrontés au «Si j’avais pu, si j’avais su, j’aurais dû…je le savais.
Il est triste de constater que seul un petit nombre de personnes, certains écrits mentionnent que 2% des gens terminent leur vie satisfaits de ce qu’ils sont et de ce qu’ils ont fait.
Je sais que vous savez déjà tout ça, vous l’avez lu dans un livre, écouté à la télévision, échangé avec des amis alors dites-moi pourquoi est-il si difficile de réduire votre vitesse une seule fois par jour quelques minutes.
Finalement prendre un temps d’arrêt c’est assez simple comme concept. Accessible à tous, efficace, rapide, enrichissant, sécurisant, peu coûteux, bref tout ce que l’on recherche.
Pour ceux et celles qui lisent ce texte et qui savourent déjà les joies qu’apporte un moment d’arrêt quotidien, pourriez-vous m’écrire afin que je fasse une liste de moyens pour les gens qui n’arrivent pas à s’en trouver…merci

Publié sous: Prendre le temps

3 Comments

  • 1. Julie  |  30 avril 2009 @ 17:07

    Merci Luc…ce texte me parle beaucoup…
    J’ai pris certaines décisions dernièrement pour justement créer des espaces-temps d’arrêt. Malgré tout, j’ai l’impression que je remplis malgré moi ce nouveau temps disponible par d’autres choses…Aaahh, les vieux réflexes…pas facile! mais au moins j’en suis consciente et je veux que ça change!
    Julie 🙂
    PS: j’ai pris le temps de prendre 5 grandes respirations profondes…ça fait du bien!

  • 2. Yves Carignan  |  5 août 2009 @ 14:19

    Salut Luc ! Long time no talk !

    Très intéressant billet et toujours criant de vérité; les « pseudos-performants » sont souvent ceux qui manquent la vie et qui jalousent les autres aussi.

    Ça me fait tellement plaisir lorsque je dis aux gens que je quitte pour une semaine de vacances seuls avec Marie-France ou avec les enfants et qu’on me répond: « Encore! ». Oui, encore, et vous n’avez rien vu !

    Continue ton bon travail et au plaisir !

    Yves.

  • 3. sebastien jasmin  |  27 octobre 2010 @ 10:10

    On prend surement pas assez de temps pour prendre le temps. J’ai commencé à le faire et ca m’aide beaucoup.